Les joyeux retraités en voyage

101. Pressés de quitter l'hiver

Jeudi le 8 janvier 2009

 

Quelle journée de fous ! Hier soir, en pleine tempête, on reçoit un courriel et un téléphone de la compagnie NorthWest Airlines nous avisant que notre vol de jeudi matin était annulé. On nous suggère alors de nous replacer sur l'itinéraire de vendredi. Pas de problèmes, on est retraité. Aujourd'hui, on ira déjeuner tranquille chez Cora et on se fera aller la pelle une dernière fois pour cet hiver. À mon réveil, je décide d'allumer l'ordinateur, question de prendre mes messages. Oh ! Surprise ! Notre départ n'est plus vendredi mais plutôt aujourd'hui à 8h34 avec United Airlines. De ma plus belle voix de baryton en panique, je lance un "Chérie, habilles-toi ça presse" car il est 6h30. Pas de douche, pas de déjeuner ni de brossage de dents, il faut couper l'eau, laisser les robinets ouverts, abaisser les thermostats et choisir quelles lumières on laisse allumées. En ouvrant la porte extérieure, je réalise qu'on a de la neige jusqu'aux genoux et avec des souliers dans les pieds, ça ne fait pas très bon ménage . Un coup de gratte d'à peine un pied de large pour atteindre l'auto et nous voilà en route vers l'aéroport. On est parti juste sur une gosse, ma femme aussi. Tout au long du trajet, évidemment les doutes nous assaillent concernant ce qu'on a oublié de faire ou de ne pas faire en laissant la maison si vite. Le premier vol part avec 45 minutes de retard car vous vous en doutez bien, il faut déglacer l'appareil avec ce qui m'apparait du jus d'orange. On risque de manquer notre prochaine correspondance. Pas de problèmes, on est retraité. À Chicago, les employés de l'aéroport travaillent avec une efficacité exemplaire si bien qu'on se retrouve à notre barrière d'embarquement 5 minutes avant notre prochain départ. Le vol se déroule parfaitement, si bien qu'on foule le sol de Phoenix à 15h55…..sans notre valise qui a plutôt décidé de prendre le prochain vol en provenance de Chicago. Pas de problèmes, on est retraité. Le seul hic c'est qu'on vient d'apprendre qu'ils allaient nous la livrer cette nuit entre 23h00 et 4h00 du matin. J'espère que le livreur n'attendra pas après son pourboire.

 

Le mois passé à Québec nous a permis de renouer avec nos parents, amis et mes ex-confrères de travail de Laval Volkswagen qui ont fêté 3 retraités de 2008. Un bien beau party ! La saison nous a aussi ramenés à la réalité crue de nos pelles, nos bottes et nos manteaux d'hiver. Je ne sais pas si on a perdu l'habitude mais on a trouvé ça dur. Une tempête de 38 cm nous a souhaité la bienvenue le 4 décembre et on est reparti après la toute aussi joyeuse bordée du 7 janvier.

 

Après avoir conduit le motorisé pendant presque trois mois, le retour à la Passat fut un pur plaisir. Mais il faut se réhabituer à conduire différemment. Je réalise qu'au Québec, comme automobiliste, on a le cordon de la discipline passablement étiré. J'ai manqué de me faire emboutir deux fois en freinant sur une lumière orange. Il y a presque toujours quelqu'un qui brûle une rouge à chaque feu de circulation. Et on ne voit à peu près jamais de policiers. Le problème se situe peut-être là. Toute une différence avec la Canada anglais et les Etats-Unis.

 

 Quand on a pris l'avion pour revenir à Québec au début décembre, on est arrivé 4 heures d'avance à l'aéroport. Mais il ne s'agit pas de notre record. Voyez-vous, Aline a la phobie de rater l'avion. Il y a quelques années, notre vol de retour vers Québec quittait Blagnac en banlieue de Toulouse à 7h00 du matin. On opta alors pour un hôtel adjacent à l'aéroport. Après avoir tout préparé soigneusement, Aline suggéra de mettre le réveil à 3h00. Devant mes doléances, elle consentit à me concéder une demi-heure additionnelle de sommeil. Le lendemain matin, à 3h45, les valises dans le coffre, on se rend au stationnement des voitures louées. Il ne reste qu'une place et il y a un chariot à roulettes juste à côté. La providence est de notre côté. On entre dans l'aérogare et on dépose les clés de la voiture dans un genre de boite aux lettres car le kiosque, le premier du bord, n'ouvre qu'à 9h30. Tout va si vite ce matin. C'est normal, on est les seuls zoufs qui arrivent si tôt. Mais il y a un problème ; on ne trouve pas le comptoir d'Air Transat. Peut-être ne sommes nous pas dans le bon terminal. Après avoir arpenté tous les couloirs, Aline se met à chercher un cousin français qui pourrait nous renseigner. Au bout de 10 minutes, elle revient tête basse pour m'annoncer la nouvelle. Les tarlas que nous sommes se sont présentés à l'aéroport une journée trop tôt. On n'a plus l'auto ni la chambre d'hôtel, on est pris pour trainer nos énormes valises et on doit attendre encore 3 heures dans cet édifice désert avant qu'un restaurant daigne ouvrir ses portes pour nous servir à déjeuner. Deux beaux champions ! Une journée d'avance, ça c'est notre record.

 

             

 

                          



09/01/2009
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