Les joyeux retraités en voyage

Mercredi le 14 janvier 2009

Par craintes de représailles de mon lectorat québécois, je ne parlerai pas de la température et de la météo ici en Arizona. Vous n'avez qu'à regarder les photos. Mais si ça peut vous encourager, le boyau d'eau qui relie le motorisé au réseau d'aqueduc du camping était gelé ce matin……mais pas longtemps. Aujourd'hui direction sud. Patagonia fait partie des plus belles petites villes américaines selon le répertoire du National Geographic, ce qui sembla étonner le préposé du centre touristique quand on lui a annoncé la nouvelle. Il avait probablement raison car après avoir arpenté les trois rues supposément dignes d'intérêt, on cherche encore ce qui nous ramènerait là. Notre seul coup de cœur a été une station-service originale avec un vieux monsieur à chapeau assis à l'extérieur pendant toute la journée. Suite à cette excursion décevante, nous décidons d'aller nous dégourdir tout près au Lake Patagonia State Park. Considéré comme le plus grand lac du sud de l'Arizona, le plan d'eau représente environ le tiers du Lac Beauport. C'est vous dire comment l'eau est rare ici. Le réseau de sentiers se situe dans une région très désertique peuplée presque uniquement de cactus. On a pris le temps d'en observer un de très près et on a conclu que si tu tombes assis dessus, tu dois prier le Seigneur en maudit pour que ton compagnon ait une pince à cils sous la main. Le parcours que nous empruntons n'a assurément pas exigé un gros travail de débroussaillage. Donnez-moi une paire de pince-cutter, une petite demi-heure et je vous trace une piste de 2 kilomètres. C'est à croire que les artisans du réseau de sentiers du parc ont eu le premier choix au repêchage des défricheurs. Et nos Pères Jésuites du Canada ont probablement été les derniers à piger dans le sac au début de la colonisation. On a quand même marché 3 heures, aperçu des taureaux, un lapin avec des oreilles surdimensionnées et suivi la piste d'un cheval qui avait la gastro. Je vous fais grâce des détails.