111. Bizarre Nouveau-Mexique
Dimanche le 18 janvier 2009
Quelle étrange journée. Nous avions plus de 300 kilomètres à parcourir aujourd'hui pour atteindre notre prochain terrain de camping. Après environ une heure de route, nous décidons de faire un arrêt multifonctionnel : épicerie, essence et diner. Malgré le fait qu'on ne parle que de récession aux États-Unis, la situation de l'emploi semble pourtant encore bien se porter. On a besoin de travailleurs un peu partout et les retraités sont les bienvenus. En entrant chez Wal-Mart, une employée presque nonagénaire nous accueille sans vraiment s'en apercevoir. Aussi maigre que plissée, on dirait qu'elle a séché debout. La pauvre dame est accotée sur un panier d'épicerie qui l'empêche probablement de s'écraser par terre. Jusqu'à date, rien d'inhabituel. Puis, le plein d'essence entouré d'une population entièrement hispanique se fait sans encombre. En arrivant au McDonald, on remarque le camion et la remorque d'un déménageur improvisé qui ne doit pas coûter cher. Tout autour du restaurant, on assiste à un congrès de sans-abris sur le trottoir. Et une fois entrés, on rencontre un pépére vêtu d'une salopette en denim et un motard qui ressemble étrangement à une version miniature du lutteur Hulk Hogan. Sur quelle planète sommes-nous ? L'estomac rempli, nous reprenons la route jusqu'à Las Cruces, une ville qui se cherche une identité et qui ne semble pas près de la trouver. Un dernier arrêt se fait dans une grande épicerie où le plancher représente une attraction en soi. La rangée du pain est quasi inexistante mais par contre, les tortillas, les piments forts et la salsa offrent une sélection exceptionnelle. L'influence mexicaine je suppose. Histoire d'acheter une coupe à vin, on effectue une visite éclair chez Dollorama. Le manque de main d'œuvre est flagrant. On pourrait jurer que l'allée des jouets a subi l'assaut répété d'une classe de garderie. On freine les quatre roues à Tularosa pour la nuit. Une bien drôle de journée.
