112. Désert blanc éblouissant
Lundi le 19 janvier 2009
Dieu qu'on a bien dormi. Notre terrain se situait loin des trains et de la route, en pleine campagne. A peine partis ce matin, on s'arrête à la boutique d'une ferme locale qui produit des pistaches. Malgré la double mise en garde de la propriétaire, le goûteur sans peur que je suis décide de tester une pistache au chili pepper. Il est 8h30 du matin et je ressens soudainement le besoin de m'ouvrir une bière. Ma gorge brûle, mon nez coule et mes yeux pleurent. Derrière son comptoir, la dame rit de bon cœur. Une fois le feu éteint, nous reprenons la route vers le White Sands National Monument, un parc qui protège un désert de 300 milles carrés de gypse. Les dunes de sable blanc se déplacent d'une trentaine de pieds annuellement. Nous choisissons de parcourir la piste Alkali, un tracé de 7 kilomètres. En constante montée ou descente, le sable nous recouvre parfois les chevilles. Ce n'est pas la journée pour porter des pantalons avec des coffres. La blancheur des dunes nous aveugle littéralement. On a parfois l'impression de se déplacer dans la neige mais la vue de cactus nous ramène vite à la réalité. Des enfants glissent sur les pentes sous le regard intéressé des leurs mamans et une sirène se fait bronzer sous le regard intéressé des papas. Notre exercice quotidien derrière nous, le véhicule fait ensuite une pause au White Sands Missile Range Museum. On y expose une imposante quantité de missiles de courte et de longue portée dont le populaire Patriot. Aline trouve parfois que je conduis en pépére. En novembre dernier, sur une route de la Californie, un camion rempli de balles de foin m'a dépassé. Mais aujourd'hui ce fut pire ; je me suis fais doubler par un camion dont les clignotants fonctionnaient et qui affichait "oversize load". Si ça continue, pépére va devoir donner le volant à mémére. On dort à El Paso au Texas.