Les joyeux retraités en voyage

113. Pas de talent

Mardi le 20 janvier 2009

 

Malgré une population de plus d’un demi-million d’habitants, El Paso n’a pas grand-chose à offrir aux touristes. Parmi les principales attractions, on dénote le théâtre IMAX. Wow ! Pas nécessaire de s’y attarder plus longtemps. On reprend l’autoroute 10 vers l’est jusqu’à Van Horn où on fait étape pour le plein du réservoir et de nos estomacs. On mange chez Wendy’s, le roi du hamburger à la boulette carrée et au pain rond. Je n’ai jamais compris pourquoi d’ailleurs. Ce serait comme faire des carrés aux dattes dans un moule à muffin. Bien que le Texas possède presque autant d’habitants que le Canada tout entier, il existe des routes presque désertes et des villages qui n’apparaissent sur aucune carte. En route vers Fort Davis, notre destination, nous avons emprunté la route 3078 sur 23 kilomètres et on a croisé un seul véhicule. En arrivant au terrain de camping, les choses se sont gâtées quelque peu. Notre réservoir d’eaux noires affichait presque plein. Nous ne l’avions pas vidé depuis notre départ de Phoenix il y a près de deux semaines. Il était donc temps d’enfiler mes gants de caoutchouc. Sur le motorisé, il existe une option qui permet de faire chauffer le réservoir, ce qui aide à décoller les amas de matières fécales qui seraient tentées de se coller aux parois de celui-ci pour espérer continuer le voyage avec nous. Une option des gens riches et célèbres que de faire bouillir sa marde avant de s’en séparer. J’appuie donc sur le bouton pour démarrer les éléments chauffants mais un doute m’envahit. Un peu comme lorsqu’on s’installe confortablement sur une toilette publique pour établir des bases solides et qu’on a l’impression que la tige de la barrure rotative de la porte ne se rend pas assez loin dans le trou qui la reçoit. La peur de voir le prochain client réussir à ouvrir la porte simplement en poussant dessus nous fait alors prendre les grands moyens. Assis sur le bout du siège, le bras en extension vers l’avant et la main appuyée sur l’intérieur de la porte à chaque fois qu’on aperçoit une paire de souliers qui approchent. C’est tellement confortable. Mais on n’a surtout pas le goût de voir le visage confondu de celui qui nous surprend assis sur notre besoin essentiel. De retour à la réalité du Texas et malgré un doute persistant, je prépare les instruments pour purger le motorisé. Pendant ce temps, le contenu nauséabond du réservoir prend de l’expansion à cause du réchauffement et la toilette se met à déborder. Merde ! Le potage se répand sur le plancher pendant que je me précipite à l’extérieur pour ouvrir la valve d’évacuation, ce qui devrait nous sauver de l’inondation. Heureusement, grâce à l’intervention rapide des deux occupants, les dégâts sont limités grâce à un rouleau d'essuie-tout super absorbant. Décidément, je ne suis pas doué pour cette tâche. Je vais parler à Aline pour voir si elle ne m’échangerait pas cette corvée contre une autre plus aseptisée. Là par contre, j'ai pas de doute sur sa réponse. On dort à Fort Davis avec des chevreuils sur notre terrain.

 

                

            

                



21/01/2009
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