123. Des traces de Ike
Vendredi le 30 janvier 2009
Quinquagénaire ! Jériboire que la vie passe vite. Je me souviens qu’à 20 ans, je me disais qu’en l’an 2000, j’aurais 41 ans. Le drame ! Maudit que je trouvais ça vieux. Et me voilà aujourd’hui atteignant le demi-siècle. N’empêche qu’il me semble que c’est un gros chiffre. En tous cas ! Nous avons quitté Palacios et roulé jusqu’à Galveston, une ile du golfe du Mexique au sud de Houston. Jusqu’à la fin du 19e siècle, la ville de Galveston était considéré comme la plus riche et la plus grande du Texas. Mais en 1900, un ouragan balaya presque tout sur son passage ne laissant que ruines et désolation. Environ 6000 personnes y trouvèrent la mort. Des vents de plus de 100 milles à l’heure et des marées de 15 pieds créèrent la descente aux enfers de la ville. Les autorités décidèrent alors d’élever un mur de protection de 17 pieds de haut le long de la mer. Et pour s’assurer que le soutènement soit suffisamment résistant, on modifia la hauteur des 17 rues parallèles pour que celles-ci présentent un niveau inférieur d’un pied à chaque artère. Nous dormons à Jamaica Beach sur l’ile de Galveston mais étant donné que le mur ne se rend pas jusqu’ici, nous avons pu constater les récents dégâts causés par l’ouragan Ike. Des maisons déplacées par les vagues, d’autres en piteux état (on a vu une cuisine et un salon à ciel ouvert), des bateaux renversés encore sur l’accotement de la route, tout ça est assez spectaculaire à voir. En bordure de la plage, les constructions sont toutes montées sur pilotis et la récession ne semble pas encore avoir atteint leurs propriétaires. Demain, mon épouse, moi et mes cinquante ans irons visiter les maisons victoriennes et les manoirs cossus du quartier historique de Galveston. Je vais prendre quelques jours mais je devrais m’en remettre. Quinquagénaire……