Les joyeux retraités en voyage

131. Quand on pogne......

Samedi le 7 février 2009

 

Une surprise de taille m’attendait en sortant à l’extérieur ce matin. Nos voisins, trois beaux moustachus dodus sirotaient leur café dehors, derrière leur petit motorisé. Je ne savais pas que les anciens membres de Village People fréquentaient les campings. Après m’avoir offert leurs plus beaux sourires, ils ont tenté d’engager la conversation mais j’avais d’autres choses à faire. Où est ma femme quand j’ai besoin d’elle ? J’ignore pourquoi mais je pogne plus auprès des chevaliers de la porte arrière. Quand Aline a besoin d’un colleux, elle m’emmène faire une balade sur la rue St-Jean. Je vous jure que je reste proche d’elle. Malheureusement les rangements du motorisé sont situés du même côté que mes nouveaux amis. Chaque fois que je me penche pour y avoir accès, j’ai l’impression de me faire mater le porte-crotte par les grosses folles. C’est pas mêlant, je me sens comme un véritable morceau de viande. Au lieu de me concentrer sur la besogne, la seule chose qui me vient en tête quand je fouille dans un compartiment latéral, c’est de quelle façon me pencher pour avoir l’air le plus hétéro le plus possible. Je ne voudrais surtout pas avoir l’air d’une agace. Quand je rentre finalement dans le motorisé, Aline rit de bon cœur. Ayant pris un malin plaisir à réaliser mon embarras, pas un instant elle n’a pensé se montrer le bout du nez pour me sortir du pétrin. Quel égoïsme. Soulagé d’être bien assis sur mon péteux intact, je reprends le volant en direction du Mississippi. En s’éloignant de Nouvelle-Orléans, on est témoin des ravages que Katrina a causés en 2005. Des pâtés de maisons ont été entièrement effacés. Il ne reste que les dalles de béton. Un peu normal si on considère que la ville est construite cinq pieds au dessous du niveau de la mer. Des digues la protègent. D’ailleurs, on qualifie Nouvelle-Orléans de "ville improbable sur un site impossible". On arrête à l’office du tourisme à l’entrée du Mississippi où on est accueilli en grande pompe. Les préposés affables démontrent un intérêt marqué pour les clients. On expose de magnifiques costumes de mardi gras à l’intérieur du bâtiment et on nous offre les breuvages gratuitement. Avant d’arriver à notre terrain de camping, on fait un arrêt chez Wal-Mart. Une cliente âgée a oublié de mettre ses dents et passe le plus clair de son temps à sortir la langue. Pas très édifiant comme spectacle. À la sortie, il y a une table où des jeunes filles et leur mère offrent des barres de chocolat pour financer une activité. À constater la corpulence des vendeuses, on serait porté à croire qu’elles en mangent pas mal plus qu’elles en vendent. On dort à Bay St.Louis sur le bord de l’eau. Une belle aigrette a élu domicile dans le marais derrière notre site. Demain, on joue au golf.

                                                                   

             

                          

                    



08/02/2009
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