133. Le grand ménage de Katrina
Lundi le 9 février 2009
Maudit tata. Moi qui recommande constamment à tout le monde d'appliquer de la crème solaire même quand le ciel semble nuageux. Arrivés tôt à Biloxi, nous sommes partis à pieds vers les casinos en empruntant le bord de l'eau. On a marché plus de trois heures avec un vent important et un ciel couvert. En arrivant au motorisé, j'ai réalisé que mon visage chauffait un peu. Pas grave. Tout s'est gâché quand j'ai commencé à préparer le souper. Au dessus du poêle et en train de préparer une sauce pour les pâtes, je trouvais qu'il faisait anormalement chaud. J'ai alors eu la merveilleuse idée d'ouvrir les trappes de ventilation du plafond. Mauvaise décision. Les courants d'air conflictuels ont eu pour effet de faire cuire la tronche du cuisinier. Mes yeux piquaient et j'avais l'impression que mon visage était au four à broil. L'incendie épidermique a nécessité l'application d'une serviette d'eau glacée et de crème après soleil. La journée avait pourtant bien commencé en longeant la côte à partir de la petite municipalité de Waveland. En 2005, quatre-vingt-dix pour cent de la ville a été rasé. Le gouvernement a offert de petites maisons temporaires de 10 X 20 aux nombreux sinistrés. Aujourd'hui, trois ans plus tard, plusieurs de ces demeures semblent devenues permanentes. On a même vu des églises temporairement établies sous des tentes de fortune. Pendant que des propriétaires se demandent encore quoi faire, d'autres ont déjà rebâti à grands coups de millions. Puis sur la route vers Biloxi, on a réellement constaté que Mère Nature avait passé un méchant coup de swiffer sur la côte. La plage est profonde et lisse. De l'autre côté de la rue, les terrains se succèdent en présentant des pancartes "À vendre" et des fondations de bâtiments passés, vestiges d'une période plus faste. On peut imaginer que