135. Floride échevelée
Mercredi le 11 février 2009
Vous aurez probablement remarqué que le bonhomme n’apparait pas souvent sur les photos depuis quelques jours. Le problème se situe dans le fait que je commence à avoir la tignasse de René-Charles. Je retarde constamment car depuis qu’on voyage en territoire américain, les salons de coiffure ne m’inspirent pas vraiment. Et les coupes de cheveux de nos voisins et voisines non plus. Il y a des villages où on aurait que dit le barbier était la même personne qui travaillait aux travaux publics à tailler les haies de la municipalité. Mais aujourd’hui, toutes les conditions gagnantes étaient réunies pour passer sous le ciseau. Il pleuvait un peu, il ventait trop pour rouler longtemps et je frisais comme Robert Charlebois dans ses meilleures années. La coiffeuse a offert une performance assez expéditive pendant que chez le voisin d’à côté, Aline se faisait refaire les ongles par une famille d’asiatiques qu’on avait dérangée en train de diner. S'exprimant dans dans une langue incompréhensible, on ne sait jamais réellement s’ils s’engueulent ou s’ils parlent de leurs clientes mais une visite chez ces spécialistes s’avère toujours une expérience hors du commun. Tout juste entré en Floride, notre choix s’arrête sur un terrain de camping au bord de la mer à Perdido Key, un petit paradis peu connu des touristes. La plage pratiquement déserte s’étend sur des dizaines de kilomètres. Une curiosité de la place s'appelle Flora-Bama, un commerce situé à cheval sur la frontière entre