137. Panama City
Vendredi le 13 février 2009
Avec beaucoup de précautions, on a vidé les réservoirs du motorisé ce matin avant de partir. Aline s’implique de plus en plus dans le processus et je crois qu’avant la fin du voyage, elle pourrait très bien avoir pris le contrôle du département des matières fécales. Je fais semblant que ça me déplait mais en réalité, le bonhomme est pas fou. On reprend la route en demeurant toujours le plus près possible de la plage. Passé la ville de Sandestin, on bifurque pour emprunter la route 30A où nous attend une rareté en Floride ; une piste cyclable longue de 30 kilomètres et indépendante de la circulation automobile. Tout au long de celle-ci, on remarque de nombreux adeptes de la marche et une quantité anormalement élevée de cyclistes de tous âges. Étant donné qu’on prévoit peut-être passer quelques mois d’hiver en Floride dans les prochaines années, on prend bien note de l’endroit. Ayant envie de vivre dangereusement, on décide d’arrêter dans un semblant de casse-croute en bordure de mer. Les murs de la salle à manger présentent une étonnante finition en ripe pressée. Ça fesse. Pour amplifier l’effet visuel, les Jean Soulard du hamburger se sont changés en Martha Stewart de la décoration en appliquant une épaisse couche de vernis par-dessus la ripe pressée. Ça fesse encore plus. Question de digérer un peu, on traverse à pieds pour contempler une autre immense plage de sable blanc presque déserte. Plus tard, on atteint Panama City, notre dortoir pour ce soir. La ville nous ramène au cœur d’une Floride typique, comportant des boutiques de t-shirts, de souvenirs, des attractions tape-à-l’œil, des golfs miniatures et des restaurants à la tonne. Notre terrain de camping est même voisin d’un petit zoo. Tout à l’heure, ça hurlait tellement qu’on a eu l’impression que l’éléphant s’était fait agresser par une bande de macaques. Ça promet pour cette nuit. J’espère que je ne serai pas somnambule.
