144. La mémére du quartier
Vendredi le 20 février 2009
Après un avant-midi relax passé à gogosser des nicnacs (maudit qu'on a du vocabulaire), on se rend visionner "Taken" au cinéma. Si vous avez une adolescente qui désire partir pour visiter d'autres pays, n'allez surtout pas voir ce film. Ou si vous avez l'intention de la décourager, ça pourrait devenir une option convaincante. On a utilisé le motorisé pour se rendre au cinéma car celui-ci se trouve à quinze kilomètres d'ici. Bien que nous ne soyons pas dans une zone surpeuplée, le trafic routier est impressionnant. Le boulevard comporte six voies et sur chaque avenue perpendiculaire, il y a toujours plusieurs voitures qui attendent pour s'engager. Les trottoirs affichent vide. Un piéton américain c'est aussi rare qu'une suédoise rousse. En revenant sur notre site, on reçoit de la belle visite. Tout comme un quartier de ville, un terrain de camping héberge toujours une mémére. Ici, le curieux personnage ou personnage curieux est ontarien. Il connait tout des alentours, des voisins et de leurs origines. Si je veux rencontrer des québécois, je connais désormais leur repère. Chaque campeur qui passe près de nous subit la description ontarienne de notre jos connaissant. Aline ne s'offre même pas pour me soustraire aux trop nombreux conseils de mon expert en relations publiques. Un peu plus tard, finalement débarrassé, on traverse la rue pour aller s'informer sur la possibilité de ramasser des fraises. D'immenses champs remarquablement bien aménagés nous sourient. Notre français est bon, notre anglais pas mal mais notre espagnol laisse à désirer si bien qu'après avoir rencontré six personnes différentes, pas moyen de savoir quoi que ce soit. Dommage, on aurait bien aimé voir deux petits québécois tenter de se débrouiller à travers une trentaine de mexicains. Tant pis ! Demain, on joue au golf.
