156. Animaux en liberté
Mercredi le 4 mars 2009
On a pris une pause de Disney aujourd'hui pour aller faire une randonnée au Lake Kissimmee State Park. La première piste de 6.7 milles présentait une flore très diversifiée et intéressante. La faune ne nous a pas déçus non plus. Nous avons pu apercevoir une chouette, une tortue, deux vautours, un chevreuil et quelques tatous. Notre premier face-à-face avec le bouffeur de fourmis a été tout à fait inattendu. On marchait dans un sentier bordé de palmiers nains quand on a entendu un bruit de frottement qui sonnait comme des cuisses trop larges dans des culottes de ski-doo. Après s'être immobilisé, on a réalisé que le squish-squish se rapprochait de nous. Je ne sais pas si c'était la peur ou la surprise qui nous paralysait mais on n'a pas bougé d'un poil. Quelques secondes plus tard, un gros tatou apparait à deux mètres et nous fixe tout aussi surpris que nous. Pendant un instant, le mammifère avait l'air aussi mal pris que le gars qui oublie la date d'anniversaire de sa femme. J'avais bien pris soin d'ouvrir mon appareil-photo avant la rencontre fortuite mais j'avais mal évalué le focus nécessaire à la prise d'un bon cliché. Croyant que l'animal devait être du genre plutôt lent, j'ai tenté d'ajuster mon zoom. Erreur. Le fourmilier est retourné à l'abri aussi vite qu'un maigrichon qui remet ses sous-vêtements en entendant un culturiste cocu entrer à la maison plus tôt que prévu. Je sens que Geneviève, qui a manqué une excellente occasion de photo, a envie d'enguirlander son beau-père piteux. Frustré comme un gars qui crinque sans arrêt une tondeuse qui refuse de démarrer, je me promets de ne plus refaire la gaffe. On survole littéralement la seconde piste qui est relativement plus courte (3.7 milles). Nos seuls arrêts nous permettent de mieux voir deux autres tatous, ce qui me permet de me réconcilier avec Geneviève. On termine la piste de façon magnifique en rencontrant une femelle chevreuil. Assailli par la faim, on se rend tôt chez Manny, un steakhouse hautement réputé de Haines City. À 17h15, la place grouille déjà de monde et l'attente est d'une heure trente mais ça sent tellement bon qu'on décide que ça vaut la peine. Finalement, deux heures plus tard, on nous assigne une table et le filet mignon fond littéralement dans la bouche. Le restaurant possède une capacité de 180 personnes et chaque soir, on sert environ 850 repas. À peine une heure plus tard, on repart et il semble y avoir une attente aussi longue que lorsqu'on est arrivé. C'est ahurissant. Demain, Disney.
