159. Les oranges en famille
Samedi le 7 mars 2009
Ce matin, j'ai été témoin du comportement typique d'un québécois profond. Pendant que m'affairais aux préparatifs de départ, j'ai entendu le deuxième voisin se plaindre sans arrêt. J'ai même décidé de prendre mon temps pour essayer de voir quand il s'arrêterait. Les préposés aux terrains de camping qui ne parlaient pas français, le propriétaire du chien qui tirait trop fort sur la muselière de ce dernier, les lumières de circulation qui ne changent pas assez rapidement, tout devenait prétexte à chialer. Au bout d'un quart d'heure, j'ai abdiqué mais pas lui. En voilà un qui n'aide pas notre réputation de québécois. Nous sommes allés chercher Martin, Michelle et les enfants pour aller ramasser des agrumes, un peu comme on fait chez nous avec les pommes et les fraises. Bien qu'on ait pu déguster des pamplemousses, des tangerines et quelques variétés d'orange directement dans les champs, l'expérience n'a pas semblé très emballante pour les jeunes. Il faut dire que l'avertissement initial du préposé sur place a eu pour effet de refroidir nos deux petites mauviettes. Étant donné qu'il s'agissait d'une culture biologique et qu'on n'utilisait pas de pesticides, on nous a avertis de faire attention aux araignées qui pouvaient être présentes à l'occasion. A partir de ce moment, nos valeureux cueilleurs se sont transformés en peureux improvisés. Après tout, il existe des situations devant lesquelles même nos super-héros doivent s'incliner. De retour à l'hôtel, il fut décidé qu'on inviterait Nicolas et Anne-Marie à passer la nuit dans le motorisé pour donner un peu de répit à Martin et Michelle. Ça fait seulement une heure qu'ils sont avec nous et je doute déjà de notre décision. Jouer à la cachette dans un motorisé de