165. Pas encore battu
Vendredi le 13 mars 2009
La supposée volée que je devais manger au golf aujourd’hui devra attendre une prochaine fois. Malgré un excellent pointage de 95 de mon épouse, elle ne s’est même pas approchée de mon 80. En arrivant sur le stationnement du club, nous avons été reçus par une petite femelle pit-bull. Le motorisé n’était même pas encore complètement arrêté que nous l’avons vue s’approcher avec la démarche pressée et le regard méchant d’une divorcée que son mari viendrait de laisser pour une pitoune quinze ans plus jeune. Elle ne voulait pas qu’on stationne le véhicule là sous prétexte qu’il cachait le clubhouse. Ben oui, un motorisé de 24 pieds. Un peu plus et Aline sortait son anglais. Le parcours présentait un design intéressant, une condition irréprochable, quelques obstacles d’eau et une tonne de trappes de sable. La partie s’est jouée en 3h15 seulement si bien qu’on a pu repartir tôt en évitant la frustrée du parking. On se dirige vers Clewiston, plus au sud. Depuis trois jours, il émane une odeur très désagréable à divers endroits. Ça pourrait ressembler à des puisards mal ventilés mais on dirait plutôt un mélange de quelques arômes nauséabonds. Comme si une vache s’était soulagée sur une mouffette écrasée en face de la Daishowa. Par chance, on a pu suivre un camion ouvert, plein d’oranges pendant quelques kilomètres et respirer à pleins poumons l’odeur fraîche des agrumes. Sur le chemin, on a cru bon de faire un petit détour pour longer le lac Okeechobee. À notre grande déception, on réalise qu’une digue a été élevée tout autour du lac si bien qu’on ne l’aperçoit jamais depuis la route. De nombreux canaux ont été aménagés pour en contrôler le niveau et les affluents et on semble en faire une gestion très exhaustive. Roy Dupuis aurait de quoi monter aux barricades. La profondeur maximale de cet immense lac atteint seulement 4.7 mètres. Un genre de grosse piscine ronde hors-terre de 45 kilomètres de diamètre. Impressionnant. Si au moins on pouvait l’apercevoir.
