167. Les vieux à la plage
Dimanche le 15 mars 2009
Grosse matinée. Vidage des eaux noires, lavage de vêtements blancs et démontage du support à vélos avec l’aide d’un voisin car il avait pris du lousse (le rack, pas le voisin). Ensuite, on se rend prendre notre marche sur le trottoir de Fort Lauderdale, en bordure de la mer. On voit de tout. Il existe des comportements qui perdurent. Espérant impressionner la gent féminine, les jeunes hommes se pavanent toujours dans leurs voitures sport et nous font partager leur musique abrutissante sans qu’on l’ait réellement demandée. Un planchiste surgit soudain et Aline exécute un pas de lambada pour éviter d’être happée. On entend alors sortir de la bouche du sportif extrême, "Dagoma", ce qu’on traduit par probablement "Thank you ma’am". À moins qu’il s’agisse d’un francophone qui aurait alors dit "Tasses-toé mom". Difficile à traduire car mon épouse et moi ne connaissons pas la langue de cette génération qui est arrivée avec la prononciation en option seulement. Les enfants d’Aline ont manqué cette cuvée par quelques années seulement. Un autre indice pour les reconnaître s’ils ne parlent pas, ils portent les bobettes plus hautes que les pantalons. Sur la plage, plusieurs costumes de bain étonnent. Il y a cette femme qui porte un maillot dont le haut et le bas sont unis ensemble par un losange sur le ventre. Jusque là rien d’extraordinaire sauf qu’il semble trop court si bien qu’on a l’impression que les extrémités veulent se rejoindre. On dirait que le bas du maillot est en train de faire un lifting au triangle des Bermudes et que le haut agit comme une trayeuse à vache sur les pamplemousses de madame. Nos amis sont arrivés en après-midi et on a soupé au Season 52. On était vraiment content de les revoir. Demain, on joue au golf ensemble.
