173. Américains et PFK
Samedi le 21 mars 2009
On décide de se rendre à pieds au marché aux puces car il n'est situé qu'à 6 kilomètres. L'avantage quand on marche, c'est qu'on a le temps d'observer les américains et leurs extravagances. Les voitures représentent pour les jeunes un terrain de prédilection pour affirmer leur masculinité. D'abord le bruit perpétuel des véhicules modifiés. Les camions neufs émettent un son de moteur et d'échappement amplifiés et les vieux pick-up sonnent pareil car les propriétaires ne les réparent pas. Deuxièmement, les immenses roues chromées semblent avoir la cote. Tellement grosses, qu'il reste à peine de la place pour le pneu. Au niveau de l'affichage de certains commerces, on remarque une originalité que la ville de Québec ne tolérerait sûrement pas. Et finalement, on constate que la mode vestimentaire de nos voisins du sud laisse parfois à désirer. Le marché aux puces occupe une superficie raisonnable et comme c'est souvent le cas, les mêmes gogosses se retrouvent dans presque tous les kiosques. L'apparence des comptoirs de bouffe nous incite à aller manger ailleurs. On reprend donc le trottoir mais on ne rencontre que des commerces automobiles. Affamés, nous arrivons enfin à un PFK. Affamés mais pas désespérés. On continue encore un peu mais peine perdue. Juste à côté du Petit Colonel, on a eu l'idée géniale de construire un hôpital…..juste au cas. On hésite donc entre la cafétéria de celui-ci et le Kentucky. Sans farces, on a considéré les deux avant de faire le mauvais choix. Dans mes souvenirs, la salade au chou et la friture du poulet goûtaient quelque chose de spécial. Faut croire que mes critères gastronomiques ont passablement évolué car j'ai trouvé mon repas pas mangeable. Aline abonde dans le même sens que moi. Le poulet est tellement graisseux que j'aurais plus de chance que lui d'attraper un coup de soleil même après m'être beurré de crème solaire 45. Une famille de fins gourmets assise derrière nous a tout englouti sauf un os et le plateau. Maudit qu'ils sont faits forts ces américains. Après avoir à peine grignoté quelques morceaux, nous revenons vers le marché aux puces en rotant. Nos achats se limitent à des chaussettes blanches pour le golf, des tomates, une aubergine et des mangues. Le souper devrait mieux passer que le diner. On passe un reste d'après-midi bien calme au terrain de camping. Demain le golf.