178. Si près de l'humiliation
Jeudi le 26 mars 2009
Maudit vent ! Je sais, quand il fait 82 degrés, on ne devrait jamais se plaindre. Mais quand tu manies un bâton de golf avec des rafales de 60 km/h, tu fais comme un dentiste, tu en arraches. Très exposé, le parcours ne ressemble nullement à ce qu'on retrouve en Floride. On dénote peu d'eau, l'absence de maisons mais on remarque de nombreuses trappes de sable, des verts immenses et des allées très larges. Malheureusement pas assez larges pour moi. Ma balle a atterri souvent dans les grandes touffes de foin qui longeaient les allées. Aline frappe une balle plus basse que la mienne et le vent l'a moins affectée. Si bien qu'elle est passée bien près de me battre. Un seul coup nous séparait avant le dernier trou. Sur le vert du dix-huitième, il me restait un roulé d'à peine deux pieds pour la battre et elle ne me l'a même pas donné. Je l'ai calé. Mon honneur est sauf mais je songe sérieusement à faire une pause de golf avant que mon épouse ne réussisse à m'humilier. Le parcours assez récent présentait une manucure impeccable et le prix demandé représentait une véritable aubaine. On imagine que dans quelques années, ce sera probablement inabordable. De retour au camping, on entend le chien de notre voisin qui hurle en syncro avec une sirène de police qui s'épivarde au loin. On pourrait réellement croire que c'est un loup jusqu'à ce qu'il apparaisse au détour et que son physique de chihuahua miniature le trahisse bêtement.