192. Bye-Bye Floride
Jeudi le 9 avril 2009
Les vieux croutons ont repris la route ce matin. Et là je ne parle pas de mon beau-frère et de ma belle-sœur, je parle d’Aline et moi. On ne se met pas de pression quant au millage à parcourir quotidiennement. On va plutôt tenter de jauger notre progression selon la météo. Notre route s’arrête aujourd’hui à la frontière de la Géorgie. Un beau camping avec comme toujours, des bizarreries. Un véhicule qui aurait avantage à ne pas crever, un puissant freightliner qui tire une roulotte (comme un bazooka pour tuer un canari), une voiturette électrique occupée par deux adolescentes boulottes qui fait le tour du terrain sans cesse pendant trois heures et des chiens à profusion. On constate également que certains campeurs ont besoin de moins de place que d’autres. On a passé près de deux mois en Floride. La température nous a beaucoup plu mais tout le reste nous ressemble si peu. On dénote trop de tout. L’état reflète très bien le monde de surconsommation auquel nous appartenons présentement. Les riches nord-américains se retrouvent ici en hiver et en général, ils ne reculent devant aucune dépense. La nature perd de plus en plus de terrain devant les bulldozers. En ce qui a trait aux américains, on a rarement vu des gens aussi sympathiques sur le plan individuel. Un par un, ils sont d’une amabilité exemplaire. Étrange qu’ils soient perçus comme un peuple arrogant En prenant l’autoroute 95 nord, on a eu un petit pincement de cœur. On retourne vers le froid mais c’est presque terminé et on a hâte de revoir notre monde, d’aller manger chez Ashton, Pat Rétro, au Bâton Rouge et à l’Intimiste.