197. Blue Ridge Mountains
Mardi le 14 avril 2009
Il pleut. Dommage, on avait l’intention d’aller à Petersburg voir les champs de bataille de la guerre civile. Ce sera pour la prochaine fois. On prend la route vers le nord pour ensuite bifurquer à l’ouest en direction de la pittoresque route Skyline Drive, la continuité virginienne du Blue Ridge Parkway. Les feuillus dégarnis arborent à peine les premiers bourgeons du printemps. Par contre, le paysage nous enchante grâce à des arbres à fleurs de couleur lilas. Des montagnes se profilent au loin et les maisons ressemblent à chez nous. Quand on embarque sur la route scénique, le brouillard opaque ne présage rien de bon. Quelques milles plus loin, la situation s’améliore et on aperçoit nos premiers chevreuils. Deux, puis quatre, puis trois autres. On commence à compter. La journée se terminera finalement avec quatre-vingts cervidés et un oiseau qu’on ne peut identifier. Le volatile ressemblait à un paon qui se serait fait greffer une tête de poule chauve. La route scénique, longue de quatre-vingt-un milles construite sur la crête des Blue Ridge Mountains valait réellement le détour. On réalise que la montagne fait partie de nos vies. Elle nous manquait ces derniers mois. La température et le paysage nous rappellent constamment qu’on se rapproche de Québec. Par solidarité pour mon beau-frère, j’ai décidé de ne pas me raser la barbe tant que les Canadiens ne seront pas éliminés. "M’as t’en faire une solidarité moé" que ma femme m’a répondu quand je lui ai fait part de mon projet. Bon, je vais trouver autre chose. En tous cas, j’en connais plusieurs qui doivent être contents que je sois à la retraite. Pour la première fois depuis trois ans, mes anciens confrères de Laval Volkswagen vont avoir la chance de gagner le pool de hockey des séries éliminatoires car je ne participe plus. On dort à Hagerstown au Maryland.