323. Grandiose Bryce Canyon
27 septembre 2012
Il y avait presque du frimas sur l’édredon ce matin. À 8000 pieds d’altitude, on s’y attendait un peu. Habituellement, le premier qui éprouve un besoin naturel urgent se lève, se soulage et démarre le chauffage du motorisé. À 7h00, aucun de nous deux n’avait envie d’avoir envie. Évidemment c’est le mâle qui s’est sacrifié. Et bien sûr, la fournaise, elle non plus, n’avait pas le goût de s’enflammer. Quatre fois je me suis levé avant qu’elle se décide enfin à collaborer. Cependant, il existe une petite revanche pour celui qui se lève en premier. Lorsqu’on réintègre le lit, le dos de la cuillère (votre conjoint) ressent un surprenant frisson au contact inattendu de votre corps frigorifié. Quatre fois ce matin, je l’ai faite geler. Une fois levés, nous nous sommes rendus à Bryce Canyon. Tous les gens à qui on avait parlé nous ont dit qu’il s’agissait probablement du plus beau parc national de l’état ,peut-être même des États-Unis. Ils ont totalement raison. Il s’agit d’une des plus magnifiques scènes qu’on ait vu de notre vie. L’amphithéâtre n’est finalement en fait qu’un immense trou dans le sol. Mais à l’intérieur, on peut admirer une quantité innombrable de formations rocheuses verticales appelées “hoodoos”. Les couleurs éclatantes, les formes multiples, les arrangements accidentels et et le soleil qui éclaire le tout créent un paysage visuel presque irréel. Les photos, bien que jolies, ne peuvent rendre hommage à ce spectacle grandiose. Encore une fois, il faut y être. On s’est promis d’essayer de revenir. Arrivés tôt, on a le temps d’emprunter quelques merveilleux sentiers qui nous amènent au bas du canyon, à travers les hoodoos. L’appareil-photo demande une pause que je ne lui accorde pas. Le parc se visite tout de même assez rapidement si bien qu’on décide de se rapprocher de notre prochaine destination, le parc national Zion. On établit notre plumard à Hurricane. Demain, on joue au golf.
