333. New Mexico
7 octobre 2012
Au lever, Aline trouvait que nos voisins d’en arrière avec leurs nombreux enfants avaient fait bien peu de bruit cette nuit. Un peu normal quand tu couches dans une tente à 6800 pieds d'altitude et que la température descend à 2 degrés Celsius. Les marmots étaient gelés. Nous aussi au réveil. On prend la route 40 vers l’est en direction d’Albuquerque. Je sais, c’est difficile à prononcer. Pour la seconde fois de ma vie, je quitte l’Arizona et ça m’attriste. Le climat absolument idéal et le paysage époustouflant me manqueront. Les articulations de mon corps aussi s’ennuieront de la température chaude et sèche du désert. De nombreux arbustes à fleurs jaunes parsèment les abords de l’autoroute. Plus au large, de vastes plaines, une végétation résistante et parfois une habitation délabrée, une roulotte en décrépitude avec dans la cour, toutes les vieilleries qu’on ne s’est pas débarrassées depuis 40 ans. Chose certaine, si j’étais témoin de Jéhovah, il faudrait qu’on me torde les deux bras solidement pour que j’aille cogner à de telles portes. On couche à Gallup, au Nouveau-Mexique en bordure de la célèbre route 66. Le centre-ville historique est plutôt décevant. Et dire qu’au centre d’information touristique, on avait ramassé une brochure de 77 pages sur l’endroit. La Chambre de Commerce doit faire un travail extraordinaire pour réussir un tel exploit. Demain, on couche à Albuquerque, la capitale de l’état, où se déroule présentement le plus grand festival de montgolfières au monde.