345. Oxford, Alabama
19 octobre 2012
Hier soir, nous sommes allés marcher sur le stationnement du stade adjacent à notre terrain de camping. Depuis deux jours, on observe un va-et-vient constant et l’érection de plusieurs kiosques pour enfants. Un intervenant nous approche en nous offrant de goûter à ses délicieuses croustilles de porc qui sortent à peine du four. On lui demande ce qui se passe et il nous explique qu’il s’agira d’un événement festif qui amasse des fonds pour les enfants malades. Chaque entreprise locale participante fait cuire son propre porc sur place et offre des repas au public qui en échange, donne de l’argent pour la bonne cause. L’air est chargé d’une merveilleuse odeur de cuisson BBQ. L’inconvénient lui, vient de la scène musicale qui ne se taira finalement qu’à 2 heures du matin. Pour des campeurs qui se couchent en général à 11 heures, ce n’est pas idéal. Notre réveil est assombri par une panne d’électricité. Au menu aujourd’hui, du golf au Cider Ridge à Oxford. On roule pendant 90 minutes vers l’est. Le motorisé évolue sur un pavé doux comme des fesses de jeune starlette. L’Alabama nous a montré jusqu’à présent un visage prospère et exemplaire. On s’attendait à voir un état qui en arrache comme la Louisiane et le Mississippi. Mais non. Encore ce matin, le prix des constructions autour du terrain de golf doit atteindre les sept chiffres. Les deux maisons bâties derrière le dix-huitième trou sont plus volumineuses que le clubhouse. Le parcours présente un dénivelé encore jamais vu. Comme si l’architecte dessinait un tertre de départ et un vert. Ce qu’il y a entre les deux, on s’en fout en autant qu’on soit capable de paver un chemin pour les voiturettes. Des vallées et des pics. Pour les constructeurs du parcours, le mot « remplissage », connaît pas. On monte, on descend, on remonte. Digne de la côte Gilmour à Québec. La météo prévoit encore dix jours de soleil. On jurerait qu’il ne pleut jamais ici. On dort à Oxford.