36. Une dure journée pour un homme
Jeudi le 23 octobre 2008
Comme dirait si bien Rogatien le chauffeur de Taxi-22, les maudits américains sales. Même pas foutu de réussir à faire traverser une escalope aux douanes, je me suis fait intoxiquer par du jambon acheté localement. Hier midi, on s'arrête à l'épicerie pour acheter entre autres, un poulet BBQ et quelques tranches de forêt noire (du jambon, pas du gâteau). Aline a dépecé la volaille mais on a vite constaté qu'elle sentait bizarre..... pas Aline, la volaille. Aucune chance à prendre, à la poubelle, le volatile. Je m'envoie donc un bagel au jambon dans l'estomac. J'ai eu mal au coeur une bonne partie de l'après-midi et toute la nuit. En fait, j'ai passé la nuit éveillé. Ça me travaillait tellement dans le ventre, on aurait cru entendre un lave-vaisselle cheap. Aline a réussi à s'endormir facilement malgré le fait que j'avais l'impression que notre terrain de camping était situé sur le terre-plein au milieu de l'autoroute (en réalité, on était à 50 mètres). Sans avoir fermé l'oeil, je me suis levé à 1h30 pour aller soulager mon système d'échappement. La toilette du motorisé se compare à celle d'un avion en ce qui a trait au bruit d'évacuation. Je ne voulais donc pas flushé de peur de réveiller Aline. Mais j'ai rapidement constaté qu'il était absolument inconcevable de laisser la scène du crime telle quelle. Si ce n'était pas le bruit qui la réveillerait, ç'aurait été l'odeur, je vous prie de me croire. J'ai même pensé un instant que l'alarme du détecteur de CO2 du motorisé avait des chances de se déclencher. Puis une idée de génie a germé dans ma petite tête de débrouillard. Étant donné que nous étions stationnés près d'une section de la route où il y avait une pente assez importante, de temps à autres, un camion utilisait son Jacob (système de frein à air comprimé qui se manifeste comme un roulement de tambour). Je n'avais donc qu'à coordonner les deux bruits au même moment et le tour serait joué. Dans une relation de couple, ce sont souvent des petites attentions comme ça qui cimentent l'amour. Malgré mon sens du timing presque parfait, Aline s'est réveillé quand même. Ça me rappelle plus jeune, quand je rentrais aux petites heures du matin en état d'ébriété plus ou moins avancée et que j'étais surpris que ma mère se soit réveillée après que j'eus déboulé les trois dernières marches de l'escalier en étant convaincu mordicus que je n'avais fait aucun bruit. Demain, on devrait aller visiter Seattle si le bonhomme est pas trop malade.